mercredi 29 février 2012

Bientôt la fin des chroniques ?

Bon, avec bientôt cinq ans de retard et la forte probabilité d'une obsolescence à la fois programmée et involontaire, je viens de terminer le premier opuscule de Rambaud dédié aux règne de Notre OmniPrésident, premier de son nom.

Les Chroniques du Règne de Nicolas 1er sont des petits livres qui reprennent les petits et grands événements de l'année concernée, écrits sous la forme de récits de cour royale comme on aurait pu les lire sous le règne du Roi Soleil.




L'exercice est intéressant et, à priori, amusant. C'est correctement écrit, débobinant l'année écoulée pour remettre en mémoire toutes les tartufferies de l'équipe "gouvernatoriale" locale... Sauf que, franchement, passé dix pages, la blague a fait long feu et le style commence à se faire pesant. Les rires s'espacent, les sourires aussi. Heureusement, l'intérêt de me voir rappelé tous ces événements, ainsi que ça modeste taille, m'a permis d'atteindre le bout de l'ouvrage. Sans ça, je crois que je n'aurais pas tenu. J'avais hésité à prendre la série d'un coup, j'ai bien fait de m'en être abstenu. Je ne lirai pas, je pense, les autres.

Si vous n'êtes pas fatigués par le style, ça peut être intéressant. J'ai fatigué au bout de dix pages, donc j'arrête là.

Premières Chroniques du règne de Nicolas 1er, de Patrick Rambaud,
au Livre de Poche ISBN n°978-2253126164

mardi 21 février 2012

Des lectures dures mais nécessaires

Tout occuppé à procrastiner, je m'aperçois que je n'ai pas alimenté ce blog depuis un moment. Bon, alors autant faire un petit billet sur de la BD, et oui, encore. Et en plus, de la BD qui réjouit, qui met de bonne humeur, qui respire la joie.

Ou pas.

En 1992, Art Spiegelman reçoit le prix Pulitzer pour le premier volume de sa BD, Maus. Spiegelman (qui était à Angoulème cette année) a, d'après moi, prouvé avec Maus que la BD était un support noble capable d'aborder tous les sujets et ne se limitant pas "aux petits Mickeys". Maus est une BD dure, une BD sans concessions, ainsi qu'une BD où chaque planche révèle une maîtrise du fond et de la forme incroyable. L'intrication entre la construction et le contenu de chaque planche est un travail d'orfèvre magnifique. Aussi éblouissant qu'est terrible l'histoire racontée.



Pour les 25 ans de cette BD, Flammarion a le bon goût de non seulement rééditer la BD dans un format agréable, mais d'y ajouter "MetaMaus", un livre tout aussi gros racontant sous la forme d'une longue interview d'Art Spiegelman la gestation, la construction et les retentissements de Maus, avec de nombreuses pièces. MetaMaus est, à mon avis, tout aussi intéressant que Maus, qu'il découvre sous de nouveaux angles et renforce tout à la fois.



A coté de Maus et MetaMaus, dont la renommée n'est plus à faire, j'en profite pour parler d'un petit album, plus confidentiel, que j'avais acheté presque par hasard lors d'un salon du livre il y a bien longtemps, et qui traite d'une autre manière le sujet des camps. Il s'agit de Drancy - Berlin - Oswiecim, de Gregory Ponchard. Dans ce petit album, extrêmement personnel lui aussi, l'auteur raconte son voyage de l'un à l'autre de ces lieux dans une progression lente dans le froid et les ténèbres de cette terrible Histoire.

Cet album fut une excellente surprise.

Drancy - Berlin - Oswiecim de Gregory Ponchard
chez Les Requins Marteaux ISBN n°2849610232

Maus & MetaMaus de Art Spiegelman
chez Flammarion
ISBN n°9782081278028 & n°9782080689672