lundi 7 juillet 2014

Le Metatron a bien raison...

... dans le film Dogma (K. Smith) : Honestly, you bottom feeders and your arrogance, you think everybody's just trying to get in your knickers.

Notre civilisation, et là, je parle de l'ensemble de la planète, a une étrange relation de honte et de haine envers les zigounettes et les zézettes. Nous avons peur et honte de notre sexualité et, ainsi même, de ce que nous sommes. On nous as éduqué à cacher, planquer et taire ce qui, au fond, est peut être la plus belle chose que peut faire l'être humain.

Il est ainsi fascinant de voir qu'un film présentant des morts, des guerres et des éviscérations sera tout public ou, en tout cas, lèvera peu de sourcils. Au JT, on vous montrera sans fards la dernière décapitation dans un pays lointain, le petit gamin en train de mourir de faim dans un autre, les corps déchiquetés dans un carambolage, etc. Si deux types se foutent sur la gueule à grandes mandales dans la rue, il y aura bien peu de réactions.
Par contre, les scènes de sexe causeront toujours une limitation de l'âge d'accès à un film. On mettra des mires sur les vidéos et des pastilles sur les photos dans les médias quand il y a de la nudité. Si une paire de personnes étaient nues dans la rue, les flics débouleraient dans les 5' (et là je parle pas de faire l'amour, hein - d'ailleurs, l'exhibitionnisme n'existe que sur la base du dépassement d'un interdit).

Franchement, ça me dépasse. La mort et la violence c'est ok mais l'amour et la sexualité c'est mal ? Faut pas s'étonner, alors qu'on aie des tas de problèmes en tant que société et des palanquées de névroses en tant qu'individus. A ce titre, plus une société est ouverte sur ce genre de sujets, moins elle a de problèmes (comme évoqué dans un billet précédent, les pays qui ont le plus d'ouverture au niveau éducation sexuelle ont le moins de problèmes de grossesses non désirées, les plus basses stats de violences sexuelles etc.). Bref, on est terrifiés par nos pipis. Aussi, rien d'étonnant que la plupart des questions sur le naturisme tournent autour des kikis. Entre ceux qui s'inquiètent de leur potentielle érection, ceux qui sont persuadés que les plages nat' sont des réserves de pervers (ce en quoi ils n'ont pas  toujours tort mais ce lieu, le Cap d'Agde, est devenu ainsi parce que des trouzaines delibertins ont envahi les lieux au grand dam des naturistes. NB, je n'ai rien contre les libertins mais si les médias et les concernés pouvaient avoir le bon goût de faire la différence entre libertinage et naturisme, ce serait mieux pour tout le monde), ceux qui affirment que ça doit tuer la sexualité et, enfin et surtout, le mais est-ce que vous pensez aux enfants?! éternel. Le préjugé, l'avis péremptoire sont de rigueur.

Pour répondre à tout cela, la Fédération Française de Naturisme a réalisé une plaquette. Je doute que quiconque en dehors des naturistes eux-même et des excellents lecteurs de ce blog, le lise, mais c'est dommage. Dommage parce que ça répond aux questions, interrogations et inquiétudes. Ça me rend triste, quelque part.



Vous pouvez la télécharger ICI

Le livre est divisé en plusieurs chapitres, un par sujet (la sexualité, l'adolescence, les enfants, etc.) et répond par expérience, statistiques et études à toutes les questions habituelles. C'est court et très bien fait. Lisez-le.
A noter que les naturiste eux-mêmes sont influencés par la même tendance à la censure. Eux répètent que le naturisme est totalement dénué de sexualité. A croire que c'est un ordre monastique. Non, ce sont des gens normaux, qui vivent normalement une vie normale, avec de la joie et de la peine, de l'amour et du sexe, du jeu et des coupes du monde foot à la télé. Normaux. Et mettre ou non des vêtements n'est, finalement, pas une clause sine-qua-non pour être un humain normal.

Summer of Fail : je sais où je commence...

... mais rarement où je finis.

Mon pote Alias a lancé une idée marrante cet été, il s'agit du "summer of fail". Je vous invite à lire son billet mais, essentiellement, il s'agit de parler de ce que l'on a pas réussi à accomplir.

En fait, j'ai une longue liste d'échecs. Très longue. Parce que je finis pas ce que je comm... Non, désolé, la blague était facile, j'ai pas sur résister. Je disais donc que je termine rarement ce que je commence. J'ai des tonnes d'ébauches, de débuts, de commencement de trucs.

J'avais commencé à rédiger une version perso (avec au début l'aide d'un pote) d'un jeu de rôles célèbre, INS/MV. J'ai fini de rédiger INS en 4 ans. Hm. Reste à écrire les deux autres. Ils ont pas beaucoup bougé depuis bien longtemps.

J'ai commencé d'écrire un jeu de rôles post-cyberpunk où qu'on jouerait des journalistes : cela ressemble à un immense tas de notes. J'ai les 7 premiers chapitres d'un roman, dans lequel j'écris 3 phrases tous les 2 mois pour me persuader que j'ai pas abandonné.

J'adore la photo, j'en prends des tonnes. Comme je fait de l'argentique, je développe mes films, je les scanne et ... et pis voilà. Je les colle sur flickr pas retouchées, pas dépétouillées, etc. Au final, je prends la photo mais je ne termine pas correctement la tâche qui serait de présenter une photographie irréprochable.

J'ai promis une aquarelle à un pote pour illustrer son livre. J'espère ardemment y arriver sous peu, pare que, merde, j'ai promis et j'ai accompli quelques brouillons d'idées.

J'avais un projet d'oeuvre d'art dans les catacombes. J'ai une ébauche du résultat final sur une feuille volante.

J'ai des projets de pochoirs pour poser dans les rues : j'en ai fait quelques uns (et posé) mais le dernier est toujours sur la planche à découper, à moitié fait.

Le problème de cette absence de volonté pour finir les choses, c'est que cela en devient auto-réalisateur. J'en arrive au point où je n'avance plus parce que je sais que je ne finirai pas...

Ce blog est un peu l'unique contre-exemple. Je ne l'ai jamais laissé tomber. Y'a eu des creux, des absences, des retards mais j'essaie de m'y tenir. Et d'ailleurs, il faudrait pour y arriver que je finisse le livre qu'une lectrice m'a offert et que je le fiche. Ensuite, que je fasse les billets annoncés à propos de l'EZLN. Ça devrait le faire.

vendredi 4 juillet 2014

Vis ma vie d'expert

J'ai vécu l'ensemble de cette situation en des occasions séparées (heureusement). C'est en anglais mais putain, ça devrait servir de cours dans toutes les écoles.


Et des fois, on se demande pourquoi on bosse. Ou pourquoi on garde notre civilisation alors que la date de péremption est dépassée depuis trèèès longtemps.